Voici un article récemment publié par le parti communiste bolchévique de toute l’Union soviétique, qui éclaire en quelques phrases, les relations étroites entre le capitalisme étasunien et celui de l’Allemagne de l’entre deux guerres, relations que n’interrompirent pas l’arrivée au pouvoir des nazis. Elles ne furent que ralenties par l’affrontement des deux pays, et reprirent vigoureusement après le grand conflit, pour faire de l'Allemagne la pièce maitresse de l’alliance atlantique et de son volet économique, la CEE.

La fin de l’article relative à la situation politique en Ukraine, illustre la permanence de l’ingérence étasunienne dans la politique européenne. La Russie, même désoviétisée et amoindrie par la disparition de l’Union, reste un obstacle à l’hégémonie du capitalisme anglo-saxon.

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L’ANTRE DU FASCISME

Les Défis du XXI° siècle

Il y a plus de 70 ans a débuté le plus grand massacre dans l'histoire, qui a été financé par la réserve fédérale des États-Unis et la Banque d'Angleterre.

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont, depuis les années 1920, joué un rôle majeur dans le financement d'Hitler et ses acolytes, considérant l'énergique Adolf comme un outil dans la destruction de l'URSS communiste.

Le montant total des investissements étrangers dans l'industrie allemande pendant les années 1924-1929, s'élevait à presque 63 milliards de marks-or. 70 % des revenus proviennent des banquiers aux États-Unis, la plupart de la banque JP Morgan. Résultat : en 1929 l’industrie allemande occupait la deuxième place dans le monde ; mais dans une large mesure, elle était entre les mains des principaux groupes industriels et financiers des Etats- Unis.

Ainsi, « l’IG Farben », le principal fournisseur de la machine de guerre allemande, a financé à 45 % la campagne électorale d’Hitler en 1930 ; alors qu'elle était sous le contrôle de la « Standard Oil » de Rockefeller. Par ailleurs, Morgan, à travers la « General Electric », contrôlait l'industrie de technologie de la radio allemande. En outre, il possédait 30 % des actions de la compagnie aéronautique « Focke-Wulf ». De son côté, « Opel » a été placé sous le contrôle de « General Motors », appartenant à la famille Dupont. Henry Ford contrôlait 100 % des actions du trust « Volkswagen ». En 1926, avec la participation de la Banque « Dillon Reed and Co » des Rockefeller, est né le plus grand trust métallurgique d’ Allemagne.

La coopération américaine avec le complexe militaro-industriel allemand a été si intense et omniprésente, qu'en 1933 tous les grands secteurs de l'industrie allemande et les grandes banques étaient sous le contrôle du capital financier des États-Unis. Wall Street avait alors établi le contrôle total des trusts allemands.

En août 1934, la « Standard Oil » américaine en Allemagne, acquit 730 000 acres de terrain, et construisit de grandes raffineries de pétrole, pour fournir le carburant aux avions et aux tanks nazis. Puis, ont été livrés par les Etats-Unis à Allemagne, les équipements les plus modernes pour les usines aéronautiques, qui commencèrent la production des avions allemands les plus efficaces. l’Allemagne a reçu des entreprises américaines « Pratt et Whitney », « Douglas », « Bendix Avmeyshn », un grand nombre de brevets militaires et a construit le « Ju-87 » basé sur la technologie américaine. Dans les derniers modèles de chasseurs et de bombardiers du troisième Reich, on trouvait des moteurs britanniques. En 1941, alors que la seconde guerre mondiale faisait rage, les investissements américains dans l'économie allemande s'élevaient à 475 millions de dollars.

A titre de comparaison, Hitler a reçu des Anglo-américains en 1933, en valeur actuelle : 66,3 milliards de dollars ; et l'Union soviétique, sous Prêt-Bail durant toute la guerre, seulement 12 milliards, plus de cinq fois moins.

En 1938-1939, l'Union soviétique a tenté de créer une alliance politico-militaire avec les Anglos - américains contre Hitler ; mais toutes les tentatives des soviétiques de s'opposer à Hitler avec une force unie, ont échoué ; et la « pieuse » démocratie américaine couplée avec la « noble » démocratie britannique, ont envoyé le bélier fasciste contre l'URSS.

De nos jours, quand l'élite financière mondiale de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis lance le plan pour la transition vers un « nouvel ordre mondial », l'identification de son rôle clé dans l'organisation de crimes contre l'humanité, devient primordiale.

Par le biais d’une active subversion du rapprochement de l'Ukraine avec la Russie, les États-Unis visaient, par tous les moyens possibles, à renforcer les mouvements nationalistes contre les Russes en Ukraine. Le budget des organisations nationalistes ukrainiennes Rukh et l'UNA - UNSO, a été pour près des trois quarts, financé par la CIA ; et la plupart des échelons de ces organisations sont au service du gouvernement américain.

Le voyage aux États-Unis était prévu pour le chef de « Svoboda », Oleg Tyagnibok et son adjoint pour la politique des affaires : Andrew Mohnik. Le but du voyage était une rencontre avec la diaspora ukrainienne aux États-Unis. Tous les frais financiers ont été payés par les USA. Les Membres de la famille de Tyagnibok se sont rendus aux États-Unis à l'invitation de la famille de sa femme, qui vit sur place.

Les dirigeants du Congrès ukrainien canadien, Ed Baldy et Oreste Varnitsa, sont un intermédiaire entre VO « Svoboda » et ses patrons d'outre-mer. Le soutien financier du « Svoboda » passe directement des services de renseignement Canadiens dans les mains de la direction du Congrès, puis migre vers les comptes du parti de Tyagnibok, non seulement en Ukraine, mais aussi à l'étranger. Il y a eu le cas de fonds canadiens envoyés pour pourvoir aux besoins de la cellule de « Svoboda » en Autriche (Vienne).

Vu l'existence d'un tel soutien financier puissant à Tyagnibok, venant du Canada et les États-Unis, dans un proche avenir nous pouvons attendre une intensification de la politique de "l'information" dans « Svoboda ».

Le but de nos « amis » outre-mer reste le même : empêcher le rapprochement de l'Ukraine avec la Russie ! Ce sera très utile de recourir aux services de « Svoboda », qui agira comme un bélier frontal des "nationaux - patriotes" contre le rapprochement des peuples frères !

Ainsi, l'Hydre à sept têtes du fascisme anglo-américain est toujours vivante ! Et à la place des têtes coupées en 1945, il en a poussé une douzaine de nouvelles ! Ne pas le comprendre aujourd'hui, n'est pas moins dangereux que d’être traître à son propre peuple !

S.V. Golik lieutenant-colonel des réserves

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Note du traducteur (Comaguer)

Ce texte a été publié dans le dernier bulletin en ligne du parti communiste bolchévique de toute l’union soviétique

No 11 (128) NOVEMBER 2013 FOR BOLSHEVISM-AUCPB 

Oleg Tyagnibok est  le leader du parti ukrainien SVOBODA (liberté) qui avec 10% des voix s’est classé au 5°  rang des partis politiques ukrainiens aux législatives d’Octobre 2012.