SÉDUIRE LA MASSE DES INDÉCIS

     Ce matin, vers 11 h, nous nous étions réfugiés au café des américains à cause de la pluie. Une tasse de café à la main, nous parlions de la pastille de silicium, qu'il y a au dos de la carte d'identité. C'est au cours de cette conversation, que nous remarquions les gendarmes positionnés au milieu du carrefour, côté route de Castres, face au marché de plein air. Ils étaient une dizaine. On se demandait ce qu'ils faisaient là, inutiles, à gêner la circulation. Cela semblait fait exprès, puisqu'ils traversaient parfois la chaussée sans raison compréhensible, à moins d'un mètre d'une voiture. Ils se contentaient de montrer leur armes, leurs gilets pare balles et leurs uniformes flambants neufs, c'est tout. Nous les observions, au début juste pour deviner à quoi servait cette impressionnante escouade. S'il s'agissait de contrôle des papiers ou d'alcoolémie, ils arrêteraient les véhicules. Ce n'était pas le cas. Voulaient-ils faire une opération contrôle, genre douanes ? Noon, pas possible, je connais au-moins quatre bifurcations dans les cinq cent mètres précédents, et avec les appels de phares... Une opération antiterroristes... heu, un voisin me faisait remarquer que huit d'entre eux faisaient plutôt gringalets ! Trente minutes plus tard, ils se se mettaient à arrêter des voitures dans le sens Castres – Gaillac, uniquement. Ils faisaient sortir les gens sous la pluie pour ouvrir le coffre, et les laissaient repartir. Après, ils traversaient la route, pour arrêter des voitures dans le sens inverse, uniquement. Bizarre... Au début, nous ne comprenions pas qu'il s'agissait juste d'une opération d'intimidation. Il y avait plein de gens qui les observaient, silencieux, intrigués. J'entendais des réflexions du genre : tiens, les porte flingues du gouvernement on décidé de nous emm....., et d'autres que j'ai oubliées. Quelques commerçants chantaient un air moqueur en riant sous cape. Un gendarme se retournait mais ne comprenait pas. Bref, je me disais que plus grand monde croit en leur mission d'ordre et de paix, qu'on les voit plutôt comme des mercenaires.  

      Cette méthode pour intimider me fait réfléchir : d'un côté on voit que la séduction des électeurs restants (50,85 millions en âge de voter, mais 15,08 millions qui votent), pour la présidentielle de 2017 est déjà entamée ; et de l'autre, on comprend qu'il leur faut des aides à cette campagne électorale. Cela se traduit ainsi : expédition des gendarmes pour inquiéter les gens qui vont au marché, dévoiler qu'on demande aux pharmaciens de stocker de l'iode naturel pour se protéger en cas d'attaque nucléaire, révéler qu'Obama veut déposer 15 tonnes de gaz sarin du côté de Perpignan, publier que l'armée va produire un antidote aux gaz toxiques, à savoir du sulfate d'atropine, les 4 000 migrants soldats, les attentats sous faux drapeau, etc.

      A ce sujet, un commerçant m'expliquait : la société est composée de trois catégories : d'un côté 10 % d'exploiteurs, à l'autre bout 10 % de créatifs, et au milieu 80% de gens très bien, mais manipulables. Quand ces derniers sont corrompus par les pires individus, ils deviennent aussi dangereux qu'eux ; mais quand ils sont attirés par la part des gens raisonnables, ils se valorisent aisément et en sont fiers ; et surtout, ils font pencher la société toute entière vers un bien-être durable. C'est donc à la famille des gens corrects, à monter des structures apaisantes pour isoler les mafieux et autres parasites, des 80 % d'indécis qui font la différence de poids ; et provoquer ainsi la bascule vers un monde plus facile à vivre.   

      Bref, on comprend qu'ils veulent garder le pouvoir et comment ils s'y prennent. A nous de savoir séduire la masse des indécis.

Avant de prendre votre décision, quelle qu'elle soit, écoutez

ce discours de John Trudell : NOUS SOMMES LE POUVOIR.