CE QUE JE LIS
Ce que je lis
Je constate que je ne retiens pas grand-chose de ce que je lis, juste des états d'esprits, des pistes d'exploration. Ma seule vraie mémoire, se forme à partir de mon réel. Ce n'est pas ce que je lis qui compte, mais l'expérience tirée du vécu qui en découle. Si une lecture m'engage sur un nouveau chemin, je ne retiendrai pas le texte, mais le paysage de cette nouvelle voie, voire juste quelques points marquants de l'itinéraire. C'est l'histoire, voire la trame de ce parcours qui sera gravée dans mes mémoires, pas la volonté de l'écrivain.
Mais l'écrivain a quand même un rôle très important, puisqu'il oriente le lecteur, qu'il l'engage sur des routes plus ou moins belles. Il a une très grande responsabilité, même si ce n'est pas lui qui désigne les paysages retenus.
Cependant, le lecteur garde le pouvoir en dernier ressort. C'est à lui, qu'incombe la plus grande vertu, celle du choix des chemins à visiter et des ressources à examiner, pour une éventuelle collaboration. Or, tout ce qu'il fait, utilise ses mémoires. C'est très important de sélectionner ce qui y rentre, de l'entretenir, de le modifier au besoin.
Donc à mon avis, il faudrait former nos enfants au discernement et aux valeurs. Les valeurs sont ce sur quoi on s'appuie pour avancer dans la vie, elles sont la base des choix. Savoir analyser un texte, éliminer ce qui nous déplaît, mettre en valeur ce qui nous correspond et qui nous aide à pagayer est essentiel.
Or, je constate quand je vais dans le voisinage ou la parenté, que les gens lisent n'importe quoi, regardent n'importe quelle émission de télé, écoutent des radios qui n'ont rien à dire. Quant aux conversations qui en découlent, c'est souvent pitoyable. C'est bien dommage. Il faudrait apprendre à choisir ce qui nous va le mieux, comme quand on va s'acheter des vêtements.