LES PETITS GARÇONS

Depuis un an, l'idée que nos politiciens sont des petits garçons que les financiers promènent, se concrétise peu à peu.

D'abord, lisant un compte rendu d'initiation maçonnique au 30ème degré, je me rends compte que c'est monté comme pour faire jouer des enfants de 10 – 12 ans maxi. Jusque là, c'est juste une idée.

Un an plus tard, je prends rendez-vous avec le responsable de la médiathèque de ma ville, pour lui demander de ne plus me fliquer quand j'y viens consulter Internet. Lors du rendez-vous, je suis amusé par ses réponses :

- Oh vous savez, je n'ai que des petites indemnités. Je ne suis pas responsable. Et puis ce matin, je suis allé à Toulouse, hé bé je n'ai pas demandé le remboursement de l'essence ! C'est pas moi qui vais changer le monde, vous savez. J'ai bien un bureau à la mé­dia­thèque, mais je ne sais pas comment ça marche. Je vais de­man­der au technicien informatique de la mairie. Enfin, on va es­sayer de vous donner satisfaction. » Cela m'avait laissé songeur. Il était gentil, agréable, mais avec cet air de petit garçon qui m'avait étonné.

Et puis hier, je visite le musée Soulages à Rodez. Pfiou ! Ce n'est pas le même langage… Ici, pas question pour l'artiste, d'être autre chose que ce qu'il veut bien être, pas de suivisme, pas de copie, pas la moindre concession à l'argent ou aux idées, pas le moin­dre soupçon de vouloir donner des leçons. On est soi, rien que soi jusqu'au bout de sa pensée. Et bien sûr, le résultat est gran­dio­se. On n'est pas dans la même dimension, là !!!

Or ce matin, je me réveille avec l'image bien connue de François Hollande qui s'ennuie dans sa voiture de fonction. Il est à la place qu'on attribue généralement aux bébés puis aux petits garçons, jusqu'à ce qu'ils râlent assez pour qu'on les laisse passer devant et qu'on finisse par les laisser conduire. Tout le monde veut piloter, mais lui, on le promène ! Pas seulement lui d'ailleurs, mais tous ceux qui prétendent à des fonctions de direction !!!

Cela mérite réflexion, vous trouvez pas ?