Nouveau mode de pillage

      Depuis des millénaires, les rois empereurs et autres républiques, ont pratiqué les guerre de pillages, fièrement nommées colonisations. Ils ont commencé en utilisant les religieux pour motiver des intrépides à aller ravager et spolier des peuples allogènes traités de sauvages, même s’ils vivaient en accord avec la Nature de leur territoire. Aux fins de piller des étrangers, ils ont poussé leurs sujets à inventer des armes toujours plus violentes, des organisation militaires mieux étudiées, l’espionnage, les cartes, etc., le tout pour leur grand bénéfice un poil partagé avec leurs complices, mais aux frais des "administrés".

      Au XIXème siècle, ils ont envoyé des canonnières bombarder des villes et des ports stratégiques, puis se sont emparés de nombreux pays pour les soumettre. Ils leur ont volé leurs génies, leurs savoirs-faire, leurs matières premières et les ont traités en larbins, torturés, massacrés. Ensuite, ils ont organisé le commerce international pour vendre les nouvelles productions et même des esclaves, et se sont enrichis à outrance.

      Les plus avides des colonisateurs ont tenu ces techniques de prédation multi millénaires pour normales, voire civilisatrices ; quand en même temps leurs concitoyens n’en ont su ni les motivations ni les effets, si bien que cela ne les a pas inquiétés. Cela s’est passé trop loin, sans images, sans témoignages de ces horreurs ; ils n’ont eu que quelques occasions de faire les curieux pour ces étrangers qu’on leur a présentés en bêtes de cirque ; et de ce fait, la puissance coloniale leur a semblé générer des progrès.

      Sauf qu’aujourd’hui, l’armée d’un pays comme la France est dépassée par celles d’anciennes colonies qui lui font désormais concurrence. On perd de l’influence, des territoires nous sont peu à peu contestés, nos capacités de nuisances s’affaiblissent quand on les compare à celle des nouvelles puissances ; et c’est de plus en plus difficile d’aller voler des étrangers. La roue a tourné et tournera encore.

      Alors, on pille son propre peuple. Pas besoin d’une énorme force de frappe. Des lois scélérates et une police de mercenaires venus de pays voisins suffit, toujours payée par les administrés. On saccage à bon compte et sans compter. Ce système ultra stupide ne produit aucun bonheur, même pas celui des agresseurs toujours sur leur qui vive, car ils ne produisent rien d’utile et doivent tout voler. Pour faire oublier qu’ils sont des assistés, ils essaient de se protéger par du prestige bidon, le mépris des exploités, le mensonge généralisé, la terreur de leurs représailles, la surveillance généralisée de ceux qui les nourrissent ; mais ils savent bien qu’ils sont fragiles, qu’ils ne sont que des délinquants et de futurs ruinés, même s’ils se croient aujourd’hui bien placés. En plus, ils sont devenus de pitoyables ignorants et font d’énormes erreurs, comme celle d’imposer les véhicules électriques, alors que la Chine détient 95 % du marché des batteries au lithium, par ailleurs pas inépuisable !

      J’en suis à me demander si l’intelligence fait partie des attributs des pillards. Si oui, je peux écrire qu’ils la cachent bien ; ou qu’ils réussissent à maintenir une efficace inversion de langage pour s’imposer face à la masse des gentils naïfs, dont ils ont tant besoin sans pouvoir le dire.