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4 novembre 2019

L’essence des super marchés est-elle frelatée ?

intermarchéL’essence des super marchés est-elle frelatée ?

 

      Dimanche vers 9 h 30, je fais le plein à la station service Intermarché qui est à quelques centaines de mètres de chez moi. Quatre kilomètres plus loin, le témoin moteur de ma C3 pluriel s’allume. Oh ! Mais c’est la seconde fois ! Et du coup, je me souviens que cela m’est aussi arrivé après avoir fait le plein dans une station Leclerc.

      Sauf que par le passé, cela m’avait coûté 2036,48 € ! alors à force, j’avais fini par devenir très attentif. J’avais changé deux fois le pot catalytique, les sondes amont et aval, le capteur de pression, les injecteurs. La dernière fois on m’avait proposé de changer la pompe à essence et j’avais décliné, pas convaincu. Entre temps, j’étais passé du SP 95 E 10, au SP 95, puis au SP 98, et j’avais encore des problèmes ? Cela ne pouvait plus venir de ma voiture. Du coup, j’avais commencé à noter les stations où je faisais le plein, et à mettre les incidents en relation avec le fameux témoin moteur ; et à chaque fois, c’était à la suite d’un plein en supermarché.

      Alors, pour pouvoir continuer à prendre mon essence où je voulais, à savoir au plus facile, je changeais de stratégie : au lieu d’aller chez un garagiste, j’achetais des additifs, dont le fameux Facom à 10 € pour moteur essence, qui me résolvait le problème en 80 kilomètres ! J’en avais testés d’autres plus chers, me disait-on efficaces pour enlever l’eau, mais plus longs à éteindre le voyant orange. Aujourd’hui, je mets du Xbee mélangé à l’avance dans un flacon d’essence. Il coûte 45 €, mais comme il ne faut que 10 millilitres à chaque fois, j’en ai pour des années.

      Seulement, cela prend du temps et de l’argent, puis on oublie aussi et c’est désagréable. Alors la dernière fois, ça m’avait suffisamment agacé pour que j’aille rendre visite à l’Intermarché responsable de la dernière pollution de ma voiture. C’est que ce jour là, il y avait un enjeu de plus : je devais passer au contrôle technique dans moins d’un mois, et depuis que je savais que cela venait d’une essence de mauvaise qualité, je ne voulais pas prendre le risque d’être obligé de dépenser des centaines d’euros pour rien.

Intermarché

      En arrivant, je fais une photo de la station et une autre de l’entrée du magasin, puis j’entre et me mets à chercher le panneau qui indique le portable du directeur. Je l’ai vu plusieurs fois, mais ce lundi là, je ne le trouve pas. Au bout d’une minute, une jeune femme maquillée pour la fête de Halloween, m’aborde et me demande ce que je cherche. Je lui explique que je veux passer un SMS à la direction, pour lui dire que l’essence qu’elle vend a un sérieux problème de qualité. Elle m’amène au service réclamations ; et là, j’ai une conversation intéressante avec une dame qui s’y connaît bien, mais qui n’est pas disposée à lâcher quoi que ce soit.

      Ses arguments sont qu’ils sont obligés de passer par leur groupement d’achat, qu’ils font le contrôle très strict de leurs cuves tous les six mois, que toutes les stations des super marchés de France vendent la même essence et que c’est le même transporteur qui les livre tous. D’après elle, cela ne peut venir que de ma voiture ; et puis, il est bon, votre garagiste ? Savez-vous qu’il y a un additif à ajouter à votre filtre à particules pour que cela n’arrive pas ? Il vous l’a dit ?

      Sauf qu'il n'y a pas de FAP sur le moteur de ma voiture et que j’ai déjà réfléchi à la question. Du coup, j’avale pas ses arguments. Je sors du magasin en pensant que leur essence est soit frelatée, soit mal raffinée, et qu’en tous cas elle n’est pas dotée des additifs modernes. Au final, elle n’est pas moins chère que celle des stations services des raffineurs, non, elle est juste de moins bonne qualité. Mon idée est que désormais les carburants des supermarchés ont une révolution technique de retard, qu’ils sont adaptés pour les moteurs du XX ème siècle, mais pas pour ceux du XXI ème qui ont des calculateurs très précis qui ne laissent rien passer. Du coup, leur publicité me semble mensongère et leur politique commerciale douteuse, puisqu’ils trompent leur public, même sur leur produit d’appel le plus en vue !!!

      Il me reste une autre tactique à explorer, celle du E85. C’est de l’alcool fait à partir des déchets de betterave. On me dit qu’il ne pollue pas, et il est presque 60 % moins cher. Alors même si je consomme plus, je vais rouler bien meilleur marché. J’ai plusieurs possibilités : soit je fais poser un flex ou équivalent, soit je fais régler le calculateur de ma C3 Pluriel, soit j’utilise le E85 à 100 % en été et à 50 % en hiver, car comme son indice d’octane est moins élevé, on démarre moins bien par temps froid.

      Je dois m’adapter. Rien n’est durable, même la pub pas cool. Gauss l’a démontré avec sa fameuse courbe en forme de cloche. Tout passe et tout casse et tout lasse. Le désir, le plaisir se délient dans l’espace, mais je n’y suis pour rien. (Johnny Halliday).

 

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