DROIT D'EXPRESSION
En ce moment, on parle beaucoup du droit d'expression qu'il faut défendre ou limiter. Sauf qu'il n'y a rien à défendre ou à limiter !
Chacun est responsable de l'opinion qu'ont les autres de lui. Toute personne, civile ou morale, publique ou privée, se doit de surveiller son comportement, sa communication, de façon à générer l'image désirée ; et dans ce cadre, un journal doit être attentif à ce qu'il publie, à n'agresser personne, et surtout, à faire son travail honnêtement. Le politicien aussi ! C'est vital pour l'intérêt général. Et si les sentiments exprimés par les lecteurs et les électeurs de lui plaît pas, il lui faut se demander ce qui cloche dans son travail. Autrefois on employait le mot vergogne pour dire qu'on faisait attention aux avis. Cela impliquait une certaine retenue, de la pudeur et de la modestie ; car ceux qui se font une idée de vous, le font à partir de ce que vous communiquez, à partir de ce que vous représentez. Leur support, c'est vous ou l'entreprise, le journal ou la personnalité critiquée. Se préoccuper de l'opinion des autres est donc particulièrement sain, voire vital pour des relations sereines en société.
Naturellement, si la publicité qu'on fait de vous est erronée et ne vous convient pas, vous avez le droit et même le devoir de défendre votre réputation, de demander des explications, des excuses publiques ou pas, et même réparation. Mais si votre réputation est abîmée par votre faute, c'est à vous de corriger votre façon de vivre et de vous exprimer, pas à celui qui s'est fait une conviction de vous, à partir de ce que vous communiquez...